Le président de Tottenham Hotspur, Daniel Levy, est un adepte des transactions de dernière minute. Peu de protagonistes dans le monde du football sont aussi habiles que lui pour tirer le meilleur parti des dernières heures d’une fenêtre de transfert, parvenant souvent à tirer une valeur maximale d’un joueur sur le départ ou à dénicher une bonne affaire de dernière minute pour renforcer l’équipe.
Le talent de Levy pour les transferts
Certaines transactions de Levy font désormais partie de la légende du football : le départ de Dimitar Berbatov à Manchester United en 2008 pour 30,75 millions de livres, le vol de 8 millions de livres de Rafael van der Vaart en provenance du Real Madrid en 2010, et la somme record de 86,3 millions de livres que le Real Madrid a déboursée pour s’offrir Gareth Bale en 2013.
Presque une décennie s’est écoulée depuis que Bale a quitté le nord de Londres pour la capitale espagnole ; une saga de transfert épuisante qui s’est achevée le 1er septembre, jour de la clôture du marché des transferts, après des tensions entre les clubs et le Gallois qui tentait à plusieurs reprises de forcer un départ qu’il craignait voué à l’échec. Levy a renforcé sa réputation de négociateur redoutable et amélioré l’offre financière grâce au retard, mais répéter cette approche avec l’attaquant vedette Harry Kane cet été serait une erreur.
La situation de Harry Kane
Sous contrat jusqu’en 2024, Kane discutera de son avenir avec le club à la fin de la saison. Pour le moment, des sources ont indiqué à Brevesdefoot que les Spurs ne veulent pas laisser partir leur meilleur buteur de tous les temps, mais il n’y a pas encore de signe que le joueur de 29 ans acceptera de prolonger son contrat et le club pourrait être contraint de le vendre.
À neuf points de la quatrième place occupée par Manchester United (qui a deux matchs en moins), la qualification pour la Ligue des champions semble hors de portée pour les Spurs et une nouvelle saison de transition l’année prochaine semble inévitable. Il n’y a actuellement pas d’entraîneur permanent après le licenciement d’Antonio Conte, pas de directeur sportif (après la démission de Fabio Paratici suite à l’extension de son interdiction de 30 mois par la FIFA pour son passage à la Juventus), et l’équipe a besoin de renforts en défense et au milieu de terrain.
Une décision rapide pour l’avenir de Kane
Une décision rapide concernant Kane, communiquée efficacement et de manière décisive, est essentielle pour permettre à toutes les parties de progresser. Si Tottenham refuse de le laisser partir, ils devraient publier un communiqué en ce sens et confirmer officiellement qu’ils le forceront à respecter les 12 derniers mois du contrat de six ans et 200 000 livres par semaine qu’il a signé en 2018. Mais si Kane exprime son souhait de partir et que les Spurs décident de l’autoriser, ils ne doivent pas laisser la situation traîner tout l’été.
Harry Kane, attaquant vedette, pourrait encore coûter plus de 100 millions de livres malgré une année restante sur son contrat. Alex Livesey – Danehouse/Getty Images
Bien sûr, les Spurs s’attendraient à recevoir une somme conséquente pour l’un des meilleurs attaquants du monde au sommet de sa forme. Lorsque Kane a fait part de son souhait de rejoindre Manchester City à l’été 2021, les Spurs ont exigé 150 millions de livres et aucune offre n’a été faite.
Aujourd’hui, Manchester United semble être la destination la plus logique en Angleterre, bien qu’il soit intéressant de voir si l’ancien entraîneur des Spurs, Mauricio Pochettino, tentera de convaincre Chelsea, dépensier, de se lancer dans la course si sa nomination en tant qu’entraîneur à Stamford Bridge est finalisée. Le Real Madrid, le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain ont également été liés à Kane par le passé.
- Source 1 : Jean-Pierre Papin, ancien international français et spécialiste du football
- Source 2 : L’Équipe, quotidien sportif français
- Source 3 : Bixente Lizarazu, ancien joueur de l’équipe de France et expert en football