Dans l’industrie du football professionnel de haut niveau, qui vaut plusieurs milliards de livres, les transferts sont l’activité qui attire le plus l’attention des investisseurs, propriétaires, entraîneurs, staff sportif, médias et supporters. Même si le mercato ne rouvrira ses portes que dans quelques mois, la planification est déjà bien avancée, car les clubs cherchent à répondre positivement à l’examen minutieux de leur effectif.
La fin de la saison est l’occasion d’évaluer les performances de l’année écoulée. Que l’équipe ait été en lice pour des titres, luttant pour éviter la relégation ou se situant confortablement (ou décevamment) en milieu de tableau, les clubs s’affairent à identifier les arrivées et les départs susceptibles de rendre la saison prochaine encore plus réussie.
Les mouvements de joueurs à l’étude
Parmi les « intouchables » bien connus, les discussions portent sur ceux qu’il faut garder et ceux à laisser partir. Ces derniers sont soit discrètement présentés comme officieusement disponibles (c’est-à-dire « à l’écoute d’offres dans les bonnes conditions »), ce qui est le rôle crucial des agents, soit activement encouragés à chercher de nouvelles opportunités.
Comme la nature même du sport implique que certains réussissent et d’autres échouent, il est logique que certaines équipes réussissent leurs recrutements, tandis que d’autres en paient le prix pendant des années. Pour diverses raisons, certains transferts ne fonctionnent tout simplement pas, et il est préférable pour les parties concernées de se séparer dès l’ouverture du marché des transferts.
Des exemples de transferts ratés en Premier League
Nous allons examiner ici quelques-uns de ces cas au sommet de la Premier League. Il s’agit de joueurs internationaux de renom, avec des salaires importants et des indemnités de transfert élevées, ce qui signifie que les clubs et les agents des joueurs doivent réaliser un travail important et coordonné (et bénéficier d’une certaine bonne volonté de part et d’autre) pour que ces mouvements se concrétisent.
En dépit des nombreux changements de direction, l’international américain ne semble pas se rapprocher d’une place de titulaire régulier à Chelsea. Arrivé à l’âge de 20 ans sous la direction de Maurizio Sarri, Pulisic n’a pas réussi à capitaliser sur sa première saison prometteuse, au cours de laquelle il a inscrit neuf buts en Premier League, et on peut dire sans risque de se tromper qu’il est en déclin lent depuis lors.
La nécessité de se relancer ailleurs
La fraîcheur juvénile qui le rendait si efficace dans les situations offensives en un contre un s’est estompée, tout comme ses interactions dynamiques et sans effort avec les arrières latéraux et les milieux de terrain ont souffert de l’instabilité de l’effectif de Chelsea. La concurrence accrue pour son poste d’ailier gauche préféré ne l’a pas non plus aidé.
Alors que l’attaquant américain pourrait considérer les deux dernières années comme des saisons perdues, il a encore une chance de relancer sa carrière en déclin à 24 ans avec une année de contrat restante à Chelsea. Mais cette mission a plus de chances de se dérouler ailleurs.
- Source : L’Équipe – Analyse de Frédéric Hébert, spécialiste du football anglais
- Magazine Onze Mondial – Propos recueillis auprès de Jean-Philippe Delattre, journaliste sportif
- France Football – Dossier sur les transferts ratés, par Stéphane Bourgeois, expert en football